Minim Invasive Neurosurg 1959; 2(1): 106-124
DOI: 10.1055/s-0028-1095502
© Georg Thieme Verlag Stuttgart

Schädelverletzungen durch Viehbetäubungsgeräte: (Ein Beitrag zur Klinik der offenen Hirnverletzung)

G. Simon
  • Neurochirurgischen Abteilung (Leiter: Prof. Dr. J. Gerlach) der Chirurgischen Universitätsklinik Würzburg (Direktor: Prof. Dr. W. Wachsmuth)
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Publication Date:
20 November 2008 (online)

ZUSAMMENFASSUNG

In der vorstehenden Arbeit wurde über eine seltene, nur bei Metzgern vorkommende, also beruflich gebundene Schädelhirnverletzungsart durch Viehschußapparate berichtet.

Entsprechend der Entwicklung dieser Geräte vom Kugel- zum Bolzenschußapparat, erfolgte die Besprechung der Besonderheiten dieser Verletzungen abschnittsweise und wurde jeweils durch eine Auswahl von Fallmitteilungen abgeschlossen.

Bei den Verletzungen durch Kugelschußapparate konnte gezeigt werden, daß die Zertrümmerung des Knochens und die Zerstörung der Hirnsubstanz ungleich schwerer und ansgedehnter sind als bei den gleichkalibrigen Handfeuerwaffen (z.B. Revolver), was wohl auf die Besonderheiten der Munition und auf die fehlende Achsenstabilität des Geschosses zurückzuführen sein dürfte.

Bei den Bolzenschußverletzungen wurden die ungewöhnliche Verletzungsform (Ausstanzung einer runden Haut-Knochenscheibe und deren Verlagerung in das Schädelinnere), die traumatischen Hirnschäden entsprechend der verschiedenen Einschußstellen, die Klinik dieser offenen Hirnverletzungen und ihre Prognose besprochen.

RESUME

Le présent travail, destiné à être un complément du chapitre des traumatismes craniocérébraux ouverts, en décrit une forme typique, relativement rare et liée à une activité artisanale particulière. Alors que la pathologie très fournie des deux dernières guerres et des accidents avait fait particulièrement attirer l'attention sur les blessures crâniennes par projectiles ou par traumatismes mousses, celles liées à une certaine activité artisanale ont été négligées: A savoir les blessures cérébrales déterminées par un appareillage spécial, utilisé par les bouchers et les paysans qui tuent chez eux pour l'étourdissement du bétail avant son abattage.

L'étourdissement des bestiaux avant l'exécution et la saignée est reglé depuis longtemps par la loi. L'usage de la massue est défendue en Allemagne depuis plusieurs décades, car il supposait une habileté particulière et se trouvait être souvent très pénible pour l'animal. Par une réforme de la loi sur l'abattage en date du 21.4.1933 le législateur ordonna que l'étourdissement devait être effectué par un moyen mécanique. Déjà au début de ce siècle on construisit des appareils à assomer le bétail. Les premiers étaient des appareils à balle, construits d'après le principe général des armes à feu (merlin à balles). Ils étaient munis d'un canon court, entouré d'un manchon métallique qui s'élargissait vers son extrémité en forme de trompette pour être appliqué sur le front de l'animal à abattre. L'appareil était muni de balles de revolver du calibre 10,4, 9,6, ou 7,8. La charge explosive, mise à feu par un coup de marteau sur une amorce, envoyait le projectile à l'intérieur du crâne de l'animal. Vu que le projectile inclus était souvent gênant pour le travail de boucherie, on changea assez tôt le principe de ces appareils et on en construisit d'autres munis d'un percuteur qui, remplaçant le projectile, pénétrait à l'intérieur du cerveau puis s'en retirait automatiquement. Ces merlins comportaient un percuteur métallique de 9 cm de long, présentant à son extrémité une concavité ronde à bord tranchant. Ces appareils emportaient une pastille de peau et d'os qui était fichée à l'intérieur de crâne.

Ce type de merlin est en Allemagne l'appareil standard. Il est utilisé dans tous les abattoirs, dans les boucheries, et pour l'abattage privé dans les campagnes.

L'accident de travail survient ici comme dans tous les cas où on utilise des machines sur le plan artisanal. Autrefois on notait quelques accidents avec les appareils à balles du fait de l'insuffisance de leurs dispositifs de sécurité. De nos jours, avec le merlin à percuteur, le nombre des accidents de travail est minime en regard de la quantité des appareils utilisés. On ne connaît ce genre de traumatisme chez l'homme que par le suicide des bouchers.

Quelques cas en sont relevés dans la littérature médico-légale (Schulz 1912, Schönberg 1929, Wallbaum 1931, Niedenthal 1936, Czursiedel 1932, Gerke 1942). Fritz (1942) et Zurn-Ensenbach (1954) ont attiré l'attention sur les particularités de la blessure à l'emporte-pièce. Gerlach (1955) rapporta 4 cas de mort par coup de merlin et insista sur le tableau clinique particulier à ce genre de suicide, connu par ailleurs sur le plan général. Un travail d'ensemble sur les suicides et les décès par appareils d'abattage avec une revue des cas de la littérature a été fait par Simon (1958).

Le présent rapport se base sur 35 cas de blessures cranio-cérébrales dont 9 déterminées par merlin à balle et 26 par merlin à percuteur, dont 19 cas personnels.

Les merlins à balles ne sont plus fabriqués en Allemagne et leur emploi est déjà prohibé depuis longtemps. Ils sont cependant encore utilisés dans quelques petites boucheries dans des pays de langue allemande. Les blessures qu'ils déterminent se distinguent très nettement de celles produites par des armes à feu de même calibre. Aux autopsies on a régulièrement pu constater que le point d'impact du projectile était entouré d'un dépôt de fumée noirâtre, nettement plus étendu que celui que laisse le coup de revolver de même calibre, correspondant au diamètre de l'applique de l'appareil. Les parties molles entourant le point d'impact étaient le siège de déchirures et d'arrachements qui se prolongeaient souvent assez loin dans les parties voisines. L'os montrait un orifice d'entrée dépassant largement la taille du projectile, la brèche osseuse était souvent entourée de fractures comminutives, de disposition étoilée et s'étendant ordinairement vers l'orbite. Quelquefois on observait des esquilles osseuses superficielles. A l'autopsie de l'encéphale on trouvait un trajet intracérébral démesurément large en regard du calibre du projectile, une zone étendue de cérébro-malacie et des foyers importants et multiples de contusion corticale. Tandisque le point d'impact sur l'os était relativement rond et ne montrait que des fractures radiaires, l'orifice de sortie du crâne était mal limité, montrant dans presque tous les cas des destructions graves avec éclatement de la voute et des fractures étendues avec disjonction osseuse. Les blessures les plus graves et les plus étendues se produisaient lorsque le projectile pénétrait par le vertex, déterminant une fracture étoilée de la base du crâne avec destruction cérébrale considérable et arrachement du sinus longitudinal supérieur.

Si on compare de telles plaies cranio-cérébrales avec celles déterminées par des coups de feu provenant d'armes de même calibre et tirés dans les mêmes conditions, c. à d. à bout portant, la différence apparaît particulièrement grossière. Elles rappellent celles observées lors de guerres déjà anciennes au cours desquelles on utilisait encore de grosses balles en plomb. Non seulement le type des munitions, mais le manque de stabilité axiale du projectile en étaient responsables. Avec les merlins à balles on utilisait uniquement des projectiles en plomb ou en zinc qui lors de l'impact dans l'os subissaient des modifications de forme et de taille. Le canon de ces engins était en surcroit court et n'avait pas d'âme rayée ce qui privait le projectile de stabilité axiale.

Le tableau clinique lié à ces blessures est caractérisé par une perte de connaissance immédiate, l'évolution ultérieure se faisant rapidement vers la paralysie respiratoire centrale et l'arrêt circulatoire. La mort survient le plus souvent vite, au plus tard après quelques heures.

Les 9 cas présentés comportent 5 suicides, un accident de travail à évolution mortelle, un homicide par imprudence et deux autres avec préméditation. Pour ce qui est des suicides il s'agissait exclusivement de bouchers et de femmes de bouchers pour d'eux d'entre eux. L'orifice d'entrée était situé dans un seul cas au vertex, dans les autres au milieu du front.

La blessure par merlin à percuteur est de forme très particulière, se distinguant nettement des blessures tant par pénétration d'armes pointues ou mousses, que par balles. Le percuteur, faisant office d'estampeur, découpe une rondelle de peau et d'os, qu'il abandonne dans la profondeur du cerveau. Cette rondelle, obturant complètement la partie concave du percuteur, fait que la dure-mère n'est pas estampée, mais enfoncée et audessous d'elle la blessure correspond à une pénétration mousse. Il se forme un canal assez large, de la longueur du percuteur coiffé de la pastille formée des tissus de couverture. La forme et l'extension de la blessure sont différentes suivant le point d'entrée et le maniement de l'appareil. La force de percussion peut être variée. L'estampage de la pastille d'os dépend essentiellement de la force de pénétration du percuteur, du tranchant de son extrémité, de la texture de la voute crânienne (sinus) et de la force avec laquelle l'appareil est appliqué sur la peau.

Le tableau clinique de tels blessés est caractérisé par la perte de connaissance immédiate, l'importance que prend le choc. Dans nos cas ainsi que dans ceux de la littérature il y avait au point de vue neurologique: aréflexie, troubles du tonus musculaire, modifications importantes des pupilles avec troubles des réflexes pupillaires, troubles des réflexes aux membres, signes pyramidaux, crises nerveuses généralisées ou de type focal, parésies passagères.

Le point d'impact était le plus souvent frontal, sur la ligne médiane ou à son voisinage immédiat, très rarement dans les régions temporale, pariétale ou occipitale. Le choix du point d'application semble avoir été inspiré le plus souvent par l'expérience professionelle et seulement dans quelques rares cas par des considérations très particulières quant à l'efficacité et à la rapidité de la mort. La voie frontale était presque toujours suivie de déchirures des sinus, de destruction étendue des pôles frontaux et du corps calleux, le plus souvent également du thalamus et du fornix. Parfois le 3e ventricule était ouvert et rempli de sang. La voie temporale entraînait une destruction du lobe temporal homolatéral, la blessure du chiasma et de l'hypothalamus, des foyers de contusion sur différents points de la base du cerveau et du lobe temporal du côté opposé. Les blessures par voie pariétale et occipitale étaient caractérisées par des destruction étendues du parenchyme cérébral, la destruction des sinus longitudinaux et la destruction de la partie postérieure du corps calleux avec ouverture des ventricules.

Toutes les blessures évoluèrent vers la mort. Des blessés traités à la clinique de l'auteur, un seul fut sauvé, un autre succomba 38 jours plus tard à une infection secondaire. Dans les cas restants la mort survint entre le 1er et le 4e jour par paralysies circulatoire et respiratoire centrales. Dans le cas de mort rapide il y avait des hémorragies massives provenant de l'atteinte de vaisseaux cérébraux importants ou des sinus.

Les blessures par merlin portées au cours de suicides feintés étaient très différentes des précédentes: Leur gravité n'était que l'effet du hasard. Le percuteur qui ne touchait la tête qu'à distance, n'entamait les parties molles que superficiellement en direction oblique et ne déterminait qu'une impression osseuse de surface. Etaient absents évidemment les caractéristiques les plus typiques de la blessure sérieuse par merlin à percuteur, à savoir: le point d'impact rond à l'emporte-pièce, les signes radiologiques de la perte de substance osseuse, la perte de connaissance immédiate et le syndrome accentué de choc.

En dehors des cas où il y a simulation de suicide, les blessures crâniennes par merlin sont d'un pronostic très sombre. Elles sont parfaitement connues dans les milieux professionnels et au cours de ces dernières années ce genre de suicide s'est multiplié

SUMMARY

The author describes a rare cause of skull and brain injuries, produced by “humane-killers”, the use of which is normally confined to butchers in their trade.

The development of these weapons, from those firing a bullet, to those with a fixed bolt is described, followed by a detailed discussion of the peculiarities of these injuries and finally by a selection of case-histories.

In injuries with the type of weapon firing a bullet it has been shown that the damage to the bone and the destruction of brain substance is much more severe and more extensive than with an ordinary firearm of the same caliber (e.g. revolver) and this can probably be attributed to the peculiarities of the ammunition and the lack of axial stability of the projectile (i.e. no rifling).

In the account of injuries with the fixed bolt type of humane-killer, the author discusses the unusual type of injury (a disk of skin and bone is punched out and is lodged inside the skull), the injuries to the brain according to the site of the entry wound, the clinical aspect of these open head injuries and their prognosis.

RESUMEN

Este trabajo está pensado como una aportación a la clínica de las heridas cerebrales abiertas y se ocupa de las poco corrientes, pero perfectamente caracterizadas lesiones craneales producidas por aparatos para el sacrificio de reses. Las heridas sólo se observaron en carniceros o matarifes a domicitio, o sea que se puede hablar de un agrupamiento profesional.

La forma de aturdir o de matar a los animales a sacrificar está reglamentada por la ley y en Alemania desde hace años está prohibido el golpear con la maza, que se utilizaba en otros tiempos. Se han utilizado aparatos con dispositivo disparador de balas primeramente y con dispositivo percutor más tarde. En el primer caso de trata de un aparato construido según el principio general de las armas de fuego, con un peine de revólver que se carga y con producción del disparo a través de la percusión de una cápsula con fulminante; en el segundo aparato, en lugar del proyectil existe un percutor de acero, que a través de una carga de substancia propulsora es introducido en el interior del cerebro y mediante un mecanismo de muelle retrocede de nuevo. Este último aparato es actualmente de uso generalizado para sacrificar animales, ya que el antiguo aparato disparador de balas está prohibido, debido a que por la insuficiencia del mecanismo de seguridad daba lugar a accidentes y el proyectil depositado en el cráneo del animal dificultaba los trabajos de desenartizamiento. Al igual que con todos los aparatos que se utilizan muy a menudo en un oficio determinado, el aparato con mecanismo de disparo percutor también ocasiona, como es lógico, algún que otro accidente de trabajo. Es interesante sin embargo, que estos accidentes son extraordinariamente raros, y la herida del cráneo por disparo de percutor en el hombre la conocemos casi exclusivamente a través de casos de suicidio.

En la literatura se encuentran varios casos descritos desde el punto de vista de interés forense (Schulz, Schönberg, Wallbaum, Niedenthal, Gzursiedel, Gehrke) (Fritz, Zürn, Ensenbach) y sólo algunos orientados desde un punto de vista clínico (Gerlach, Simon).

La herida con el dispositivo disparador de bala es muy semejante a la producida en disparo a boca dejarro con armas de fuego de pequeño calibre, pero se diferencia de esta última por ciertas características bien definidas. Así por ejemplo, en todos los casos a nuestra disposición se encontraron un extenso halo de ahumado, que corresponde a la superficie de aplicación del aparato, gran número de desprendimientos en las partes blandas de la herida de entrada y un orificio de penetración en el hueso, que sobrepasa el diámetro del proyectil, y del que parten fracturas radiales. En el orificio de salida se presentan intensas lesiones óseas. Las lesiones traumáticas más importantes se observaron cuando el punto de entrada estaba situado en la zona parietal. El canal intracerebral producido por el proyectil presentaba en todos los casos una extensa zona de escombros y en algunos lugares de la corteza se observaron focos de contusión de tamaño regular. Estas intensas destrucciones tisulares son precisamente lo que diferencia estas lesiones de las producidas por las otras armas de fuego de pequeño calibre. Recuerda las destructivas heridas craneales, que se producían en las guerras de antaño, debiéndose buscar el motivo para estas graves formas de heridas en el hecho de que en estos aparatos se utilizaron sólo proyectiles con cápsula de plomo o zinc, que al chocar sufren una intensa deformación y aplastamiento. Además el proyectil al carecer de curso obligado no poseía tampoco ninguna estabilidad axial.

Las lesiones fueron en todos los casos mortales. El éxito letal se presentó la mayoría de las veces ya a las pocas horas bajo los síntomas de parálisis circulatoria y respiratoria centrales.

(9 casos: de ellos 5 suicidios, 2 homicidios, 1 muerte involuntaria y 1 accidente de trabajo con consecuencias fatales.)

La herida por disparo de percutor representa otro tipo completamente distinto de lesión, ya que se trata tanto de una herida por perforación como por impresión. El percutor vaciado en la punta y de bordes afilados perfora un trozo circular de piel y de hueso, introduciéndolos en el interior del cráneo. Con ello se da lugar a la formación de un canal de disparo, que tiene la longitud del percutor más la del tejido introducido. Mientras que la piel y el hueso presentan una perforación circular provocada por el percutor, la duramadre sufre un desgarro debido a la acción del hueso y de la piel impulsados por el percutor. El canal de disparo tiene forma de lapicero y al final del mismo se encuentran los segmentos de substancia introducidos.

La fuerza viva del percutor depende de la carga, la cual puede variarse. En la obtención de una perforación limpia juegan un papel importante, junto a la fuerza viva del percutor, el tipo de hueso de que se trate, el afilado de la punta del percutor y la aposición fija y perpendicular del aparato disparador. El cuadro clínico de este tipo de lesión se caracteriza por la pérdida instantánea del conocimiento y el grave síndrome de shock. La mayoría de los disparos penetraron por la zona frontal, más raramente en las zonas temporal y occípitoparietal. Según la localización se produjeron graves trastornos de la substancia cerebral del lóbulo temporal o de otros lóbulos, abertura del sistema ventricular y, sobre todo, lesiones vasculares intracerebrales, con la consiguiente hemorragia, que determina el curso de la enfermedad. Las heridas presentaron casi todas un curso mortal, y nosotros sólo conocemos dos casos que sobrevivieron. (Uno des estos dos pacientes pudo reemprender su trabajo después de la operación; el otro caso murió 38 días después de la operatión, debido a una infección secundaria). En los círculos profesionales de los carniceros hace tiempo que se conoce este tipo seguro de suicidio y llama la atención el hecho de que en los últimos años ha aumentado el número de suicidios con este tipo de aparatos, mientras que los accidentes profesionales son cada vez más raros, aunque algunas veces son simulados.

(26 casos, de ellos 3 accidentes mortales y 23 suicidios.)

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