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DOI: 10.1055/s-2008-1066881
Conditions de réalisation de l'endoscopie digestive en France en 2006: résultat d'une enquête prospective nationale de la Société Française d'Endoscopie Digestive (SFED)
But: Décrire et quantifier les conditions de réalisation de l'endoscopie digestive en France en 2006 et suivre son évolution depuis la première enquête réalisée en 1998.
Matériels et Méthodes: Une enquête prospective a été réalisée du 20 novembre au 02décembre 2006 auprès des 3068 gastro-entérologues français. Le recueil des données concernait toutes les endoscopies effectuées sur deux jours ouvrables fixés préalablement. 914 réponses complètes analysables ont été adressées soit 6427 endoscopies réalisées chez 5115 patients. L'échantillon était représentatif sur le sexe, l'âge, la région, et le type d'exercice. Des extrapolations ont été réalisées sur la base des 3068 gastro-entérologues qui réalisent des endoscopies et sur le nombre de jours travaillés.
Résultats: 2 687 372 endoscopies ont été réalisées en 2006 soit une augmentation de 7.1% depuis 2005. La pratique de l'endoscopie en cabinet de ville diminue (5,4% en 2006 pour 7,6% en 2005 et 10% en 2004). la pratique de l'endoscopie ambulatoire augmente régulièrement (63% en 2006). La pratique de l'endoscopie avec des fibres optiques est en passe de disparaître (encore 2,7% en 2006 contre 5,5% en 2005). Le parc d'endoscope est rénové régulièrement et 76% du matériel a 4 ans ou moins de 4 ans. 97% des bistouris électriques possèdent un mode endocoupe. Le petit matériel est à usage unique de façon exclusive dans 91.5% des cas. L'équipement en nettoyeur désinfecteur augmente régulièrement (65,5% en 2006 pour 59,2% en 2005). La vétusté diminue également de façon régulière, 73% des machines ont 4 ans ou moins de 4 ans. L'utilisation de l'acide peracétique continue d'augmenter (81,7% en 2006 pour 74% en 2005). Les endoscopies sont réalisées sous anesthésie délivrée par un anesthésiste dans 81% des cas par un gastro-entérologue dans 1% des cas. Parmi les 18% des cas où l'anesthésie n'est pas pratiquée la majorité est liée à une indisponibilité d'un anesthésiste. Le passage à la T2A en établissement de soins privés a entrainé une augmentation de l'achat par les établissements du matériel: coloscopes (71,1% avant la T2A, 84,8% en 2006), petit matériel (86.2% avant la T2A, 93.4% en 2006). Le pourcentage de la redevance acquittée par les gastro-entérologues dans les établissements de soins privés a été modifié dans 12% des cas avec une augmentation dans 75% des cas ce qui interpelle. La pratique de l'endoscopie en cabinet s'est déplacée vers un établissement de soin privé dans 22% des cas.
Conclusion: La qualité de la pratique de l'endoscopie augmente avec 94.6% des endoscopies réalisées
sur un plateau technique en hospitalisation publique ou privée, ou en centre autonome,
plus d'ambulatoire (63,1%), plus de vidéo endoscopes (97,3%), un parc d'endoscopes
de moins de 4 ans dans 76% des cas, 97% des bistouris avec endocoupe, plus de machines
(65,5%), de moins de 4 ans dans 73% des cas, plus de sédation (81%) en particulier
pour l'EOGD (67,2%).
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