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DOI: 10.1055/s-2004-820732
Sédation pour endoscopie digestive haute pédiatrique: enquête du Groupe Francophone d’Hépatologe, Gastroentérologie et Nutrition Pédiatrique
Introduction: Il n’existe pas actuellement de consensus sur le mode de sédation idéale pour la réalisation des endoscopies digestives hautes chez l’enfant. Une enquête concernant le type de sédation utilisée pour la réalisation d’endoscopie digestive haute non interventionnelle chez l’enfant a été réalisée en juin 2002 parmi les membres du Groupe Francophone d’Hépatologie, Gastroentérologie et Nutrition (GFHGNP). Patients et Méthodes: Un questionnaire a été adressé à chaque membre du GFHGNP effectuant des endoscopies pédiatriques, concernant sa pratique de la sédation en endoscopie digestive haute: mode de sédation utilisée selon l’âge de l’enfant, type de drogues utilisées, disponibilité de l’équipe d’anesthésistes pour la réalisation des endoscopies. Résultats: Quarante trois questionnaires ont été analysés (CHRU n = 35, CHG n = 5, clinique n = 3). Quarante pour cent des endoscopistes proposent systématiquement aux patients et/ou aux parents de réaliser l’endoscopie digestive sous anesthésie générale (AG). Cependant, seuls 14% des endoscopistes réalisent l’ensemble des endoscopies digestives hautes sous AG, quel que soit l’âge de l’enfant et/ou l’indication de l’endoscopie. Avant 6 mois, 57% des endoscopistes ne réalisent ni sédation, ni anesthésie générale. Après 6 mois, 51% des endoscopistes réalisent les endoscopies sous AG; 39% sous sédation et moins de 10% sans sédation. L’âge de l’enfant, son souhait, la répétition des endoscopies sont les facteurs qui influencent le plus le choix du recours à l’anesthésie générale pour l’endoscopie digestive. Quarante six pour cent des endoscopistes sont satisfaits de la sédation utilisée pour l’endoscopie digestive haute et le degré de satisfaction est corrélé à la présence d’un anesthésiste. Le midazolam par voie intrarectale (50%) ou intraveineuse (22%) est la principale drogue utilisée pour la sédation consciente. Entre 3 et 5 ans, le protoxyde d’azote est utilisé par 12% des endoscopistes et l’anesthésie locale par 24%. Après l’âge de 5 ans, le protoxyde d’azote est utilisé par 19% et l’anesthésie locale par 42% des centres. Soixante quatorze pour cent des endoscopistes sont limités par la disponibilité de l’équipe d’anesthésie et 48% des centres ont le souhait de modifier le type de sédation pour les endoscopies digestives hautes. Conclusion: Il existe une grande variabilité dans le mode de sédation utilisé pour l’endoscopie digestive haute non interventionnelle chez l’enfant. Le recours à l’anesthésie générale augmente avec l’âge de l’enfant. La disponibilité d’un médecin anesthésiste semble être le principale facteur limitant de la réalisation d’une sédation adaptée.