Subscribe to RSS
DOI: 10.1055/s-2004-820724
Valeur de l’entéro-IRM après opacification orale et injection de gadolinium dans la maladie de Crohn chez l’enfant
Objectif: Evaluer la valeur diagnostique de l’imagerie par résonance magnétique après opacification orale au mannitol à 5% sans entéroclyse dans la maladie de Crohn chez l’enfant. Matériels et Méthodes: Etude prospective concernant 62 enfants (âge moyen 13,9 ans, 7–18 ans) suspects ou suivis pour une maladie de Crohn. L’examen de référence a été l’endoscopie avec biopsies. L’entéro-IRM a été effectuée systématiquement après une échographie abdominale sans connaissance des résultats. Deux radiologues ont lu en double aveugle toutes les entéro-IRM afin d’en évaluer la qualité, de déterminer les segments digestifs pathologiques et les éventuelles complications associées. Les résultats ont été comparés aux données clinico biologiques (PCDAI), échographiques, endoscopiques et histologiques. L’histologie a été considérée comme l’examen de référence pour le calcul des tests statistiques (sensibilité, spécificité, test du Kappa, corrélation de Pearson et test T de Student) avec p = 0,05. Résultats: La qualité des entéro-IRM a été jugée bonne à excellente dans 70% des cas. La sensibilité de l’entéro-IRM dans le diagnostic de maladie de Crohn a été de 83% et sa spécificité de 100%. L’association IRM-échographie n’a pas permis d’augmenter la sensibilité dans le diagnostic initial de maladie de Crohn. Il existe une différencesignificative entre le rehaussement de l’iléon terminal sain et pathologique (p = 0,001). La concordance entre IRM et histologie pour l’atteinte de la dernière anse iléale a été jugée bonne (K = 0,74). Chez les enfants suivis pour maladie de Crohn, il existe une corrélation significative entre l’épaisseur pariétale des segments digestifs atteints et le PCDAI (p = 0,003). Il n’y a pas de corrélation significative entre le PCDAI et le rehaussement pariétal (p = 0,497). Des complications ont été diagnostiquées en entéro-IRM dans 18 cas versus 8 cas en échographie (9 fistules, 8 sténoses et 1 invagination intestinale aiguë) confirmées par la prise en charge thérapeutique. Enfin, la concordance inter observateurs pour la détection des segments digestifs atteints a été jugée excellente (K = 0,95). Conclusion: L’entéro-IRM sans entéroclyse avec injection de gadolinium est un examen bien toléré et une méthode non invasive efficace dans l’évaluation d’une maladie de Crohn connue ou suspectée. En pédiatrie, l’entéro-IRM devrait être la méthode de référence d’exploration du grêle et du colon en offrant l’avantage de l’absence d’irradiation.