Endoscopy 2011; 43(10): 223
DOI: 10.1055/s-0031-1291764
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Commentaire de travail de K. D. Halsey et al., pp. 844

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Publication Date:
10 February 2012 (online)

K. D. Halsey, J. W. Chang, A. Waldt, B. D. Greenwald. Recurrent disease following endoscopic ablation of Barrett’s high-grade dysplasia with spray cryotherapy

Parmi les méthodes d’ablation épithéliale proposées dans le traitement de la muqueuse de Barrett dysplasique, la cryothérapie “spray” est la plus récente. On connait la propension de la muqueuse de Barrett à récidiver, voire à progresser vers les stades avancés de la maladie en cas d’exérèse ou d’ablation incomplète, parfois de façon insidieuse par le développement de glandes dysplasiques sous le néo-épithélium malpighien de régénération. Les auteurs de cette équipe de Baltimore, leader en cryothérapie de la muqueuse de Barrett, ont cherché à analyser l’incidence de la récidive et l’efficacité de son traitement, ainsi que le résultat final après traitement des récidives par la même méthode. Les biopsies de surveillance systématiques étaient prélevées sur les foyers suspects, sous la zone néo-jonctionnelle et de façon systématique selon le protocole de Seattle. Le critère de jugement principal était la localisation et la nature des lésions observées. Trente-six patients d’âge médian 62 ans étaient inclus. Tous avaient une réponse jugée complète à la fin de la cryothérapie (nombre de séances non précisé). Onze d’entre eux (30%) développaient une récidive après une médiane de 6.5 mois; et trois développaient une seconde récidive. Dix récidives (71%) étaient identifiées sous la zone néo-jonctionnelle chez 9 patients, dont 4 dysplasies de haut grade, 2 dysplasies de bas grade, et 4 métaplasies intestinales. Six des récidives étaient identifiées au sein de la zone d’oesophage traitée par cryothérapie chez 5 patients, dont un adénocarcinome intra-muqueux, une dysplasie de haut grade et 4 métaplasies intestinales. Deux patients avaient une récidive incluant les 2 zones (traitée et néo-jonctionnelle). En définitive, 33 patients (92%) présentaient une réponse complète (2 métaplasies intestinales et une dysplasie de bas grade chez les 3 patients restants). Cette étude montre qu’après ablation endoscopique, les récidives se développent souvent dans la zone néo-jonctionnelle, qui doit donc être l’objet d’une attention particulière lors des endoscopies et des biopsies de contrôle. Elle montre aussi que ces récidives sont fréquentes après cryothérapie, mais facilement traitables dans la plupart des cas.