Endoscopy 2015; 47(11): 1065
DOI: 10.1055/s-0034-1393421
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Commentaire du travail de Van Vilsteren FGI et al., pp. 972

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Publication Date:
30 October 2015 (online)

Frederike G. I. van Vilsteren, Roos E. Pouw, Lorenza Alvarez Herrero, Raf Bisschops, Martin Houben, Frans T. M. Peters, B. E. Schenk, Bas L. A. M. Weusten, Erik J. Schoon, Jacques J. G. H. M. Bergman. Learning endoscopic resection in the esophagus.

Commentaires: Nicolas Musquer, Gabriel Rahmi, Emmanuel Coron, Franck Chollet, Gilles Lesur

Malgré l’apparition de systèmes simples d’utilisation pour la résection au capuchon (soit à l’anse asymétrique, soit par ligatures élastiques), la procédure de mucosectomie oesophagienne reste dans son ensemble relativement risquée et surtout complexe. Un encadrement rigoureux est donc nécessaire pour l’apprentissage de la technique.

L’équipe d’Amsterdam a mis en place depuis plusieurs années un programme structuré destiné aux hôpitaux néerlandais désireux de pratiquer cette technique. L’article de Van Vilsteren et al. précise les caractéristiques de ce programme très complet étalé sur plusieurs mois et qui comporte des cours théoriques, un enseignement pratique sur porc vivant anesthésié, puis un compagnonnage individuel au bloc avec un expert en mucosectomie et enfin un retour écrit d’expert à partir des bandes vidéos de leurs premières mucosectomies réalisées de manière autonome. Au total, dans cet article six équipes (chacune constituée d’un endoscopiste déjà confirmé, d’une infirmière en endoscopie et d’un anatomopathologiste) ont eu cette formation et ont aidé à identifier 90 points-clés de l’apprentissage. Parmi ces 90 points-clés, une réunion de consensus entre 3 experts a permis de dégager les 34 points les plus importants et 10 points d’importance majeure. Il s’agissait de: 1) prendre du temps pour l’inspection et utiliser un endoscope haute-résolution; 2) délimiter la lésion par des points d’électrocoagulation; 3) savoir traiter les saignements; 4) garder une vision claire de la zone de résection par des aspirations et lavages gastriques et œsophagiens; 5) utiliser un endoscope thérapeutique pour la résection; 6) faire une aspiration à titre de test; 7) garder les instruments au contact de l’endoscope; 8) surélever les berges en cas de résection fragmentaire; 9) savoir gérer une éventuelle perforation; 10) savoir étaler et fixer correctement les spécimens.

Richement illustré, ce très intéressant article montre une nouvelle fois l’importance de la formation en endoscopie et notamment des aspects pédagogiques en endoscopie interventionnelle. Il sera donc certainement une source d’inspiration pour d’autres programmes de ce type.