Endoscopy 2014; 46(11): 1008
DOI: 10.1055/s-0034-1389778
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Commentaire du travail de Lara LF et al., pp. 927

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Publication Date:
30 October 2014 (online)

Luis F. Lara, Andrew Ukleja, Ronnie Pimentel, Roger J. Charles. Effect of a quality program with adverse events identification on airway management during overtube-assisted enteroscopy.

Commentaires: Gilles Lesur, Maxime Palazzo

Hormis les accidents directement liés à l’endoscopie, le risque potentiel de toute endoscopie digestive haute est celui d’une inhalation bronchique.

Le but du travail de Lara et al. était d’étudier rétrospectivement les 432 malades explorés par entéroscopie haute avec overtube entre décembre 2008 et juillet 2012 dans un même centre en Floride. Quinze effets secondaires étaient à déplorer, dont le plus fréquent (n = 9, 60 %) était la survenue d’une hypoxémie, survenus chez 14 malades (3,2 %) le plus souvent au cours d’une entéroscopie par voie haute. Quatre patients allaient nécessiter une intubation trachéale et 4 des patients explorés en ambulatoire allaient requérir un séjour en unité de soins intensifs. La procédure dut être interrompue 13 fois sur 14 et seulement un des 10 patients programmés pour un examen ultérieur s’est présenté à son second rendez-vous. Aucun décès n’était à déplorer. Du fait de ces incidents graves et en accord avec les médecins anesthésistes, toutes les entéroscopies depuis août 2012 sont maintenant réalisées avec intubation trachéale. Depuis cette date et jusqu’en septembre 2013, 145 entéroscopies par voie haute et 52 entéroscopies par voie basse avec overtube ont été pratiquées sans aucun effet indésirable.

Les auteurs concluent à l’intérêt de surveiller la pratique de l’endoscopie afin d’en dépister les complications. Ainsi dans cet exemple, après cette étude, la réalisation des entéroscopies avec overtube après intubation trachéale a fait disparaitre les graves complications res„piratoires présentes antérieurement. Il faut donc adopter ce type de fonctionnement pour tout geste d’endoscopie afin d’améliorer nos pratiques. C’est aussi le but des réunions de morbidité/mortalité que nous devons initier, développer et animer le plus régulièrement possible.