Endoscopy 2008; 40(11): 1059
DOI: 10.1055/s-0032-1306890
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Commentaire de travail de B. J. Elmunzer et al., pp. 931

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Publication Date:
12 March 2012 (online)

B. J. Elmunzer, J. A. Trunzo, J. M. Marks, B. K. Poulose, A. Chak, S. J. Schomisch, J. J. Bailey, J. L. Ponsky. Résection endoscopique de la totalité de l'épaisseur la paroi digestive pour des tumeurs gastriques

Après l'EMR (Endoscopic Mucosal Resection ou mucosectomie) et l'ESD (Endoscopic Submucosal Resection ou dissection sous muqueuse endoscopique) les premières publications sur l'EFTR apparaissant. Il s\6agit d'une résection de la totalité de l'épaisseur de la paroi digestive (Endoscopic Full Thickness Resection), et de la suture de la brèche réalisée.

Cet article présente cette nouvelle technique à l'aide d'un prototype utilisant un endoscope à double canal. La technique est de type “tirer et serrer” à l'aide d'un système d'ancrage en hameçon dans la profondeur de la paroi et d'une anse hexagonale. L'ancrage en périphérie de la lésion cible permet une éversion de celle-ci dans la lumière digestive, à travers l'anse ouverte. La section est ensuite réalisée. Il reste alors une brèche pariétale à fermer. Cette première étude sur un modèle animal (14 estomacs de porc et 10 porcs vivants) a montré la faisabilité de la technique.

La technique semble simple, sans nécessité d'un savoir faire endoscopique particulier, et assez rapide (toutes les procédures étaient réalisés en moins de 10 minutes). Cependant plusieurs problèmes se posent avant la réalisation chez l'homme. Tout d'abord le matériel et la technique décrits dans ce travail ne permettent absolument pas la suture de la brèche pariétale réalisée, au contraire d'autres instruments qui servent aussi bien à réséquer qu'à suturer l'orifice pratiqué dans la paroi. Il faudra donc attendre d'avoir un matériel de suture simple et efficace qui permette de fermer des orifices de 2 à 5 cm. De plus, il existe un risque d'hémorragie grave par section d'un gros tronc artériel ou d'une de ses branches, ce qui entraîne un saignement intra péritonéal dont le contrôle ne peut être que chirurgical. Enfin, l'anatomie humaine diffère de celle du porc par la présence d'organes rétro péritonéaux accolés à l'estomac qui risquent d'être atteints lors de la procédure. Le couplage à de l'échoendoscopie avant la réalisation du geste serait donc indispensable pour un développement de cette méthode. De nouvelles études animales seront sans doute nécessaires avec une technique plus aboutie avant de passer à la réalisation chez l'homme. La technique présentée comme simple et rapide par les auteurs pourrait bien devenir plus longue et un peu plus complexe, si tant est qu'elle résiste à l'épreuve des expérimentations ultérieures.