Endoscopy 2011; 43(03): 249
DOI: 10.1055/s-0031-1291806
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Commentaire de travail de N. Powell et al., pp. 196

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Publication Date:
10 February 2012 (online)

N. Powell, H. Knight, J. Dunn, V. Saxena, J. Mawdsley, C. Murray, J. Hoare, J. Teare, A. McNair. Les images de l’ileon terminal sont plus convaincantes que les images caecales pour affirmer le caractère complet d’une coloscopie

La preuve par l’image ou le choc des photos sont des expressions ou slogans bien connus qui dans un contexte moins grand public, maintiennent leur place y compris dans le contrôle qualité d’un acte diagnostic sous endoscopie!

Ainsi, une comparaison prospective chez 216 patients des images de l’iléon terminal et du coecum a été mené pour affirmer par des observateurs indépendants le caractère complet de la vidéocoloscopie. L’intubation de l’iléon dans cette étude était possible dans 87% et allongeait l’examen de min 24 sec; le taux de 87% peut en partie s’expliquer par la limite de 5 minutes pour arrêter la tentative d’intubation iléale en cas d’échec. Les 3 observateurs indépendants étaient convaincus de l’intubation coecale par les photos du coecum dans respectivement 58%, 65% et 80% des 216 vidéocoloscopies. alors qu’ils en étaient convaincu par les photos de l’iléon terminal 91%, 95% et 96% des 188 patients (87%) explorés y compris par intubation iléale. La concordance inter-observateurs pour définir la conviction de l’intubation coecale et iléale était respectivement de 0,62 et 0,91 (indice kappa).

Pour les 188 cas avec intubation iléale, la conviction basée sur les images iléales étaient pour les 3 observateurs respectivement de 60%, 64% et 61% et pour les images coecales étaient de 8%, 6% et 4%.

Les facteurs discriminant associés à l’intubation iléale, était le temps plus court de positionnement du coloscope au coecum (11min versus 16 min, p<0,0001), l’absence de diverticulose colique (19% versus 42%, p<0,01) alors que l’expertise de l’endoscopiste n’était pas différente dans ces 2 groupes (92 versus 82% des intubations iléales obtenues per coloscopie réalisée par un gastroentérologue expérimentés ou en formation.

Après la preuve écrite de l’information du patient, la preuve chronométrée du temps de retrait du coloscope et la preuve imagée de la coloscopie totale paradoxalement par une image iléale, quand l’endoscopiste prend-il le temps de regarder le champ de vision pour ne pas omettre un polype ou adénome. A quand la preuve de l’intubation coecale par les biopsies? et in fine comment prouvera-t-il que ce qu’il n’a pas vu n’a pas été omis? à qui imputer le surcout de cotation entre HHQE005 et HHQE002 lorsque l’acte n’est pas codé dans un GHS ? le patient c'est-à-dire son assurance “santé” complémentaire ou la communauté sociale, et pourquoi pas le gastroentérologue? Nous pouvons prévoit que cette dernière hypothèse ne sera pas retenue car la différence n’est que de 0,73 euros au niveau de la cotation de l’anesthésie. Finalement, le plus déplorable est que une durée de 1min et 24 secondes d’anesthésie payée 0,73 euros est équivalent à un coût horaire de 31,28 euros de l’heure! C’est peut-être la seule information pertinente que l’on peut déduire de cette étude.