Endoscopy 2011; 43(12): 1115
DOI: 10.1055/s-0031-1291769
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Commentaire de travail de S. A. Gross et al., pp. 1045

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Publication Date:
10 February 2012 (online)

S. A. Gross, A. M. Buchner, J. E. Crook, J. R. Cangemi, M. F. Picco, H. C. Wolfsen, K. R. DeVault, D. S. Loeb, M. Raimondo, T. A. Woodward, M. B. Wallace. A comparison of high definition-image enhanced colono„scopy and standard white-light colonoscopy for colorectal polyp detection

Les performances diagnostiques de la coloscopie sont liées à l’acte du professionnel qui manipule l’endoscope, mais peuvent aussi être influencées par les qualités optiques du matériel utilisé. Le taux de détection des adénomes est un indicateur largement validé et sans doute actuellement le plus pertinent de la qualité de la coloscopie. Plus difficile à mesurer puisqu’il nécessite un examen systématique complémentaire («back to back»), le taux d’adénomes manqués est un facteur important du risque de cancer dit d’intervalle, et doit donc être réduit autant que possible, même si l’importance de la non-identification d’adénomes de petite taille est discutée. Les nouvelles technologies introduites dans la conception des endoscopes de dernière génération pourraient favoriser la réduction du taux d’adénomes manqués. L’équipe de Michael Wallace a cherché dans cette étude à déterminer l’apport éventuel de la combinaison haute définition + NBI par rapport à l’endoscopie conventionnelle haute résolution en lumière blanche. Cent patients ayant une indication de dépistage ou de surveillance avaient en premier dans un ordre randomisé soit une endoscopie standard, soit une endoscopie HD-NBI, puis la technique alternative par un autre endoscopiste ne connaissant pas les résultats du 1er examen (mais voyant les cicatrices des polypectomies éventuellement effectuées par son collègue). Au total, 177 polypes étaient détectés dont 41 % d’adénomes. Les taux de polypes et d’adénomes manqués étaient respectivement de 57% et de 49% pour la coloscopie standard, contre 31% et 27% pour la coloscopie HD-NBI (P=0.005 et P=0.036 pour polypes et adénomes, respectivement). Par patient, les 2 techniques avaient cependant des taux de polypes et d’adénomes manqués non différents. Il convient de noter que les temps de retrait de l’endoscope étaient relativement longs à plus de 10mn, et non différents avec les 2 techniques. Cette série est l’une des rares à montrer un avantage significatif de la technologie avancée combinant HD et NBI sur la technologie standard, alors que 5 études antérieures évaluant l’angle de vue, la HD ou le NBI n’avaient pas pu montrer une réduction du taux d’adénomes manqués. La méthodologie de cette étude est aussi correcte que possible; c’est donc un point à l’actif de l’endoscopie de dernière génération. Avant d’affirmer que les technologies HD et de chromoendoscopie virtuelle devraient équiper immédiatement tous les centres d’endoscopie, il faut cependant rester prudent: cette étude ne permet pas de déterminer, des 2 innovations techniques (HD et NBI), laquelle a le plus contribué au gain diagnostique observé; il n’est pas certain que les procédés concurrents comme le Fice ou le Pki/i-scan produiraient les mêmes résultats, alors même que le NBI utilisé dans l’étude (Lucera-NBI) est différent de celui qui équipe les endoscopes de marque Olympus utilisés en Europe continentale et notamment en France.