Résumé
a) L’étude du purpura thrombopénique expérimental a été réalisée chez le rat à l’aide
de sérum de lapin anti-plaquettes de rat utilisé soit brut, soit épuisé par du sérum
de ce dernier animal, les anticorps ayant été préalablement analysés par l’immunoélectrophorèse.
b) Ces recherches permettent de préciser la cinétique de la thrombopénie provoquée
par les antisérums. Elles révèlent l’existence d’un certain délai entre la chute du
taux des plaquettes et l’apparition des lésions hémorragiques. Elles confirment en
plus le manque de parallélisme étroit entre la thrombocytose et la tendance hémorragique.
c) L’administration par voie sous-cutanée de sérum anti-plaquettes induit une lésion
locale précoce comparable à un phénomène d’Arthus. Celle-ci devient fortement hémorragique
vers la 24e heure, après effondrement du taux des plaquettes, tandis qu’apparaît un
purpura généralisé.
d) Les relations éventuelles entre thrombopénie et lésions hémorragiques sont discutées.
Certains arguments suggèrent qu’un important rôle est réservé à l’activation de certains
enzymes protéolytiques dans la pathogénie des purpuras thrombopéniques d’origine immunologique.
Ils confirment la pathogénie double, plaquettaire et vasculaire, des purpuras hémorragiques
thrombopéniques, établie pour la première fois expérimentalement par Bedson (3) et
Roskam (11, 12).