Endoscopy 2015; 47(04): 391
DOI: 10.1055/s-0035-1547028
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Commentaire du travail de Kim YI et al., pp. 293

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Publication Date:
31 March 2015 (online)

Young-Il Kim, Young-Woo Kim, Il Ju Choi, Chan Gyoo Kim, Jong Yeul Lee, Soo-Jeong Cho, Bang Wool Eom, Hong Man Yoon, Keun Won Ryu, Myeong-Cheorl Kook. Long-term survival after endoscopic resection versus surgery in early gastric cancers.

Commentaires: Maxime Palazzo, Gilles Lesur, Julien Branche, Laurent Heyries

Le traitement endoscopique s’impose de plus en plus comme le traitement de référence des cancers superficiels de l’estomac. Néanmoins, les études comparatives sur la survie à long terme après traitement endoscopique et traitement chirurgical ne sont pas très nombreuses.

Le but de l’étude de Kim et al. était à partir d’une série rétrospective émanant d’un centre coréen de lutte contre le cancer, d’étudier comparativement les malades pris en charge par voie endoscopique ou chirurgicale pour un cancer gastrique superficiel entre 2001 et 2009. Parmi les 457 patients inclus, 165 étaient traités par endoscopie et 292 par chirurgie et la durée moyenne de suivi était de 58,6 mois. Les taux de survie globale à 5 ans étaient de respectivement 97,5 % en cas de traitement chirurgical et de 97 % après traitement endoscopique. Il n’y avait aucune différence significative de survie avec une analyse de type Kaplan-Meier. Les taux de récidive de cancer étaient plus élevés après traitement endoscopique (4,8 % vs 0,3 %, p < 0,001), essentiellement du fait de la survenue de cancers métachrones exclusivement dans le groupe endoscopie (9/165, 5,5 %). La plupart des cancers métachrones étaient traités de manière curative par voie endoscopique (89 %). Les complications précoces étaient identiques dans les deux groupes mais il y avait plus de complications sévères (imposant chirurgie, endoscopie ou radiologie interventionnelle) après traitement endoscopique qu’après traitement chirurgical (4,8 % vs 1,4 %, p = 0,026). A l’inverse, les complications tardives (sténose, occlusion,…) survenaient exclusivement après chirurgie (4,8 %, p = 0,004) et la plupart de ces complications (92,9 %) étaient sévères. Il existait une tendance non significative à la survenue de moins de complications tardives après chirurgie laparoscopique (2,3 %) qu’après chirurgie ouverte (6,7 %).

Ainsi, il apparaît de plus en plus clair que le traitement endoscopique est plus qu’une alternative à la chirurgie dans les cancers gastriques superficiels. Une surveillance à distance est nécessaire pour dépister d’éventuels cancers métachrones souvent de nouveau accessibles à un traitement endoscopique. Si les complications précoces sévères sont plus fréquentes après traitement endoscopique, il n’en est pas de même des complications tardives sévères rencontrées exclusivement après traitement chirurgical, mais toutefois moins souvent après chirurgie laparoscopique qu’après chirurgie ouverte.