Endoscopy 2007; 39(06): 577
DOI: 10.1055/s-0032-1306941
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Commentaire de travail de D. Rudin et al., pp. 507

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Publication Date:
13 March 2012 (online)

D. Rudin, A. Kiss, R. V. Wetz, V. M. Sottile. La musique dans une unité d'endoscopie: méta-analyse d'études contrôlées et randomisés

L'environnement médical est reconnue comme source de stress et d'anxiété chez les patients et conduit à une baisse du taux de satisfaction et un effet négatif sur la compliance du patient vis à vis des soins. Depuis plusieurs années, différentes stratégies dont l'utilisation de la thérapeutique musicale ont été proposées pour minimiser ce problème.

Ce travail américain propose une méta-analyse de toutes les études randomisées et contrôlées de 1966 à avril 2006, issues de la banque électronique de données Pub Med et Cochrane Library, sur l'apport de la thérapeutique musicale lors d'actes endoscopiques (colonoscopie, recto-sigmoîdoscopie et oeso-gastro-duodénoscopie). Seules les études randomisées, contrôlées et publiées en anglais ont été retenues. Les études identifiées ont été divisées en 2 groupes (groupe A: pas de pharmacothérapie sédative, groupe B: pharmacothérapie sédative au cours des actes endoscopiques). La mesure de l'anxiété a été évalué par le “STAI” (score d'anxiété validé). 3 études randomisées sur 5 ont été retenues dans le groupe A et 3 études randomisées sur 8 dans le groupe B.

Les résultats ont porté sur 641 patients. Dans le groupe A, les patients qui ont reµu une thérapie musicale, ont un taux d'anxiété inférieur par rapport au groupe contrôle (8.6% de réduction; p=0.004). Dans le groupe B, les patients qui ont reµu une thérapie musicale ont eu une réduction significative des drogues analgésiantes (29.7% de réduction; p=0.001) et une réduction du temps d'examen (21% de réduction; p=0.02) par rapport au groupe contrôle.

Cette méta-analyse montre que la thérapeutique musicale est efficace, sûre, et peu coûteuse au regard de l'utilisation de médicaments. Cependant cette étude a des limites: 1. faible nombre d'études contrôlées et randomisées, 2. manque d'uniformité entre les études en terme de procédure et de médication utilisée, 3. variabilité du choix de la musique, de son mode de délivrance, de sa durée d'administration.

En conclusion, les auteurs de ce travail propose de privilégier une musique sélectionnée par les patients et délivrée par écouteurs ou casque d'écoute, ce qui n'entraîne pas de gêne pour le staff médical. Cela dit, endoscoper en musique est peut être aussi relaxant pour les hépatogastroenterologues!!!