Endoscopy 2009; 41(12): 1105
DOI: 10.1055/s-0032-1306760
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Commentaire de travail de R. Eliakim et al., pp. 1026

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Publikationsverlauf

Publikationsdatum:
15. März 2012 (online)

R. Eliakim, K. Yassin, Y. Niv, Y. Metzger, J. Lachter, E. Gal, B. Sapoznikov, F. Konikoff, G. Leichtmann, Z. Fireman, Y. Kopelman, S. N. Adler. Evaluation prospective multicentrique de l’efficacité d’une seconde génération de capsule colique comparée à la coloscopie

L’intérêt mais aussi les limites de la capsule colique de première génération pour le dépistage des néoplasies colorectales ont été récemment rapportés dans un important travail de Van Gossum du New England Journal of Medecine. Cette nouvelle étude de R Eliakim, qui était l’un des premiers à présenter les résultats de la capsule colique, concerne l’évaluation de la seconde génération de capsule colique Given. Un groupe de patients très jeune a été recruté (18–57 ans), l’explication étant médico-légale: pour l’utilisation de phosphate de sodium, qui présente un risque d’insuffisance rénale, comme “accélérateur” de la capsule dans l’intestin grêle, l’exclusion des personnes plus âgées était requise dans cette étude. La capsule colique de seconde génération se différencie de la première par un angle de vue augmenté (172°) pour chacune des 2 têtes et une fréquence de prise de vue qui s’adapte à la vitesse de défilement des images, accélérant si nécessaire jusqu’à 36 images/seconde ou revenant au contraire à 4 images seconde en cas de stagnation de la capsule. Enfin une nouveauté du logiciel est l’estimation de la taille des polypes en utilisant un curseur (équivalent des consoles de radiologie), le logiciel tenant compte de la distance du polype pour estimer cette taille. Un total de 104 patients présentant des antécédents personnels ou familiaux de néoplasie, ou des symptômes colorectaux justifiant un examen, étaient inclus avec coloscopie et examen par capsule vidéo chez tous. L’analyse ne portait que sur 98 patients, 6 patients étaient exclus du protocole (dont 1 pour échec technique et pour stagnation caecale de la capsule). L’objectif principal était la sensibilité et la spécificité pour la détection de polypes de différentes tailles. La coloscopie détectait des polypes chez 43 patients (44 %), >6mm chez 18, adénomateux chez 23. La capsule détectait des polypes chez 45 patients (46 %), >6mm 35. La sensibilité et la spécificité de la capsule pour la détection de polypes de plus de 5mm étaient de 89 et 76 % respectivement, pour des lésions de plus de 10mm de 88 et 89 % respectivement. Dans 10 cas la capsule identifiait seule une lésion de 10 mm au moins: 2 cas de polypes de plus petite taille vu par la coloscopie, 1 hémangiome, 2 cas pour lesquels une seconde coloscopie confirmait la lésion manquée par la première coloscopie. Cinq de ces 10 patients sont en attente d’une nouvelle coloscopie. Cette étude est bien entendu extrêmement prometteuse au vu des chiffres de sensibilité largement supérieurs à ceux de la première génération de capsule colique, mais nécessitent une confirmation par plusieurs études multicentriques de grande envergure.