Endoscopy 2009; 41(07): 737
DOI: 10.1055/s-0032-1306736
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© Georg Thieme Verlag KG Stuttgart · New York

Commentaire de travail de S. Negrin Dastis et al., pp. 575

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Publikationsdatum:
15. März 2012 (online)

S. Negrin Dastis, E. François, J. Deviere, A. Hittelet, A. Ilah Mehdi, M. Barea, J. -M. Dumonceau. Ballon intragastrique pour amaigrissement: résultats chez 100 individus suivis au moins 2,5 ans

Cet article évalue les résultats à moyen terme des ballons intragastriques utilisés pour traiter l’obésité. Cette étude a inclus de façon prospective 104 patients dont 100 ont été évalués plus de 6 mois avec un suivi de moyen de 4,8 ans. Un ballon à eau était mis en place puis retiré chez tous les patients à 6 mois. Le BMI moyen était de 35±5,6kg avec une comorbidité dans 64% des cas. Ceci suggère que la moitié de l’effectif n’atteignait pas un BMI de 35 et donc, sur des critères Français, ne relevait pas d’une prise en charge chirurgicale ou endoscopique. Néanmoins, le résultat essentiel de ce travail était de montrer que, à 2,5 ans de suivi, 24% des patients avaient conservé une perte de poids >10%. Au terme du suivi, 35 patients avaient subi une prise en charge chirurgicale et 34 avaient une perte de poids faible (moyenne 1,5kg). Cet échec relatif s’expliquait par un regain de poids relatif chez 37% des patients, ce qui est comparable à la littérature (28–40%). Les variables associées au succès du ballon intragastrique était le maintien d’un régime hypolipidique riche en fibre, et une perte de poids >10% à 6 mois. Mais plus le suivi était long, plus le risque de reprise pondérale et de chirurgie bariatrique augmentait. Par contre, il n’y avait pas de complication sérieuse (intolérance chez 7 patients et dégonflement du ballon chez 4 autres).

Cette étude montre donc une efficacité, à moyen terme, du ballon intragastrique chez un patient sur quatre à condition de maintenir un régime diététique strict. Ceci souligne le rôle “éducatif” du ballon mais sa place réelle par rapport à la chirurgie bariatrique ou à l’intervention diététique reste à évaluer dans une étude randomisée.