Endoscopy 2011; 43(02): 173
DOI: 10.1055/s-0031-1291815
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Commentaire de travail de F. J. C. van den Broek et al., pp. 108

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Publication Date:
10 February 2012 (online)

F. J. C. van den Broek, P. Fockens, S. van Eeden, P. C. F. Stokkers, C. Y. Ponsioen, J. B. Reitsma, E. Dekker. NBI versus endoscopie haute définition pour le diagnostic de néoplasie dans le cadre de la surveillance des RCH

Il existe toujours une controverse quant à la meilleure technique endoscopique de dépistage de néoplasie au cours de la surveillance des RCH, soit par chromoendoscopie virtuelle (NBI, FICE) soit par chromoendoscopie par indigo carmin ou bleu de méthylène, les biopsies étagées demeurant encore (pour combien de temps?) le Gold stantard. Cette équipe Hollandaise a essayé de comparer les résultats du NBI versus l’endoscopie haute définition.

Les auteurs ont conduit une étude randomisée en crossover, dans laquelle les patients avaient les deux explorations dans un ordre différent (randomisé) mais dans un intervalle de 3 semaines. Les lésions détectés n’étaient pas enlevées au cours du premier examen. Le but essentiel était le dépistage de lésion néoplasique, le but second était la précision diagnostique du NBI pour différencier les lésions néoplasiques des lésions non néoplasiques, classées selon la classification de Kudo. 25 patients ont été randomisés pour l’endoscopie haute résolution première et 23 pour le NBI en premier. Parmi les 16 lésions néoplasiques, 69% ont été détectées par NBI et 81% par haute résolution. Parmi les 11 patients, porteurs de néoplasie, 82% ont été diagnostiqués par haute résolution et 73% par NBI. La sensibilité, spécificité et précision diagnostique de la classification de Kudo étaient de 80% , 72%, 73%.

Les auteurs concluaient que le NBI n’améliorait pas le dépistage des lésions néoplasiques au cours de la RCH, comparé à la haute résolution ni non plus la caractérisation. En ce qui concerne ce dernier point, on sait que la classification de Kudo n’est pas adaptée à la caractérisation des lésions néoplasiques au cours des MICI depuis une étude Japonaise publiée 3 ans avant. Pour le reste, l’ensemble des données concernant le dépistage idéal des lésions néoplasiques au cours des MICI ne donne pas de résultat clair. En l’absence de supériorité de l’une ou l’autre des techniques, on peut sans doute conclure à l’équivalence de ces techniques, mais aussi qu’il est encore trop tôt pour abandonner les biopsies systématiques.