Endoscopy 2011; 43(05): 464
DOI: 10.1055/s-0031-1291801
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Commentaire de travail de P. Sharma et al., pp. 400

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Publication Date:
10 February 2012 (online)

P. Sharma, S. Singh, B. C. Sharma, M. Kumar, H. Garg, A. Kumar, S. K. Sarin. Propofol sedation during endoscopy in patients with cirrhosis and utility of psychometric and critical flicker frequency in assessment of recovery from sedation

Cette étude indienne de New Delhi s’intéresse aux effets neuropsychiques de la sédation par le propofol au cours d’une endoscopie haute chez les patients cirrhotiques. Elle compare 3 groupes de sujets par des tests psychométriques réalisés avant et après l’endoscopie: 64 malades cirrhotiques ayant une encéphalopathie légère, 44 malades cirrhotiques sans encéphalopathie et 25 sujets contrôles non cirrhotiques ayant une endoscopie haute sous propofol. Les tests sont réalisés avant et 2h après l’endoscopie. Cette étude ne montre aucune différence entre les 3 groupes , avec une récupération complète à 2h, tandis que les patients qui avaient un test altéré avant l’endoscopie retrouvaient le même niveau en post-endoscopie.

La dose de propofol injectée était de 0.5mg/kg à l’induction puis de 10–20mg; aucune autre drogue n’était administrée, en particulier pas de benzodiazépines ni de morphinomimétiques. Les doses administrées n’étaient pas ajustées sur la fonction hépatique. Le nombre de patients inclus était insuffisant pour que l’analyse soit stratifiée selon le stade de Child-Pugh.

Avant de conclure que toute endoscopie peut être faite sous propofol sans inconvénient chez un patient cirrhotique, même en encéphalopathie légère, il faut observer que la durée des examens était courte (10mn en moyenne) dans cette série d’endoscopies diagnostiques à 70%.

Il faut également noter que le suivi était court après l’endoscopie.

La conclusion majeure de cette étude est que la sédation par le Propofol au cours d’une endoscopie de courte durée ne précipite pas le déclenchement ou l’aggravation d’une encéphalopathie préexistante. Si cette notion était déjà connue, cette étude la confirme par la mise en œuvre d’un test validé et reproductible.